« Un mythe se compose de l’ensemble de ses variantes. C’est sa définition même ».
Claude Lévi-Strauss
1941 ; Dans le réfectoire de l’asile d’aliénés de Retreton, Suzanne Duprat, répète avec Léon Grupin, son garde-malade, un spectacle qu’elle jouera le lendemain soir devant le médecin et les religieuses pour dire son innocence du crime d’infanticide dont on l’accuse. Elle déclare être une princesse du V ème siècle avant J-C, dont la vie aurait été transformée par Euripide en l’histoire de Médée. Dans son spectacle, Suzanne revisite la pièce d’Euripide à l’aune de sa folie, en innocentant Médée de ses crimes. Le théâtre est pour Suzanne un moyen de se dire, un « mensonge vrai », une possible thérapie. À la fin de la répétition Suzanne Duprat reste une énigme…Mais c’est l’heure du repas, la répétition doit s’achever. Suzanne en urgence invente un « Deus ex Machina » pour la fin de son spectacle.Ghislaine Gil et Etienne Brac forment un duo tendre et humoristique. Entre rires et larmes.
Texte (éd. Textes Itinérants) et mise en scène : André Fornier
Jeu : Ghislaine Gil et Etienne Brac
Lumières : Hélène Bigot
Son : Pierre-Yves Burlot